#29 – Sun Tzu

Le survivologue
#29 - Sun Tzu
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Dans une newsletter début décembre 2023, où je parlais de conflitualités floues et de conflits hybrides, j’ai proposé de faire un petit sujet sur Sun Tzu. Voici donc le petit sujet en question (chose promise, chose dûe).

Disclaimer : vers la fin de l’épisode j’utilise le terme « chiens galeux de l’armée » pour parler des différents groupes de forces spéciales. J’utilise ces mots parce que c’est souvent de cette manière que les libres penseurs « FS » sont perçus par beaucoup de gens dans les forces plus conventionnelles. Ca n’est pas ce que je pense d’eux. Au contraire. (Vous pouvez rappeler le drône predator les gars, je vous aime ! Et merci pour le boulot que vous faites.).

Une réponse sur “#29 – Sun Tzu”

  1. Salut, et merci pour tous ces podcasts, je viens de découvrir que y’a une zone de commentaires, bref, c’est parti pour le spam :p

    Pour les objectifs des interventions US (ou autres impérialismes) un peu partout, je pense que faut pas prendre les vœux pieux de démocratie partout/renverser les régimes totalitaires, le but est bien plus bas : faire tourner l’industrie de l’armement, rassembler le peuple derrière une guerre, remporter des marchés et des ressources, étendre son influence, lutter contre celle des autres puissances, montrer sa force et sa détermination aux régimes qui ne voudraient pas plier le genou, etc. Et de ce point de vue, les objectifs sont plus ou moins atteints dans leur globalité.

    Dans les chefs qui viennent foutre le bordel dans ce qu’ils ne connaissent pas en bas de l’échelle, j’aurais même envie de dire que justement, c’est là tout le problème : ils ne connaissent PAS le boulot qui est effectué en bas. Par conséquent, ils ne peuvent que demander des objectifs absurdes, ne pas tenir compte des difficultés et besoins sur le terrain, etc. (cf. par exemple de nombreux épisodes de « patron incognito » où les mecs découvrent littéralement que filmer des palettes ou soulever des charges ça fait mal au dos, ou que le rythme de la restauration est inhumain). Tu vas me dire « c’est le rôle du middle management », sauf que la plupart des « bons managers » que j’ai pu voir sautaient à la vitesse de la lumière car ils remontaient justement les problèmes que ne voulaient pas voir les directions, car elles entraient en conflit frontal avec leur vision de l’entreprise (oui, les gens demandent à être mieux payés et à pas se bousiller la santé, et tout ça, ça coûte de l’argent). Je serais très « Rousseauiste » (Jean-Jacques, pas Sandrine) ou Simone Weiliste (W, pas V) : l’être humain n’est pas fait pour s’organiser à de grandes échelles, et ceux qui ont les plus grands privilèges/postes sont d’autant plus responsables de leurs actes et sanctionnés sévèrement. Ce qui n’est actuellement évidemment pas le cas.

    Concernant la responsabilité personnelle, j’en profite parce que c’est un sujet qui me tient à cœur et je sais que tu l’as traité pas mal dans tes podcasts (et que c’est souvent abordé dans le développement perso en mode « TU es responsable de TES soucis ») : souvent on a tendance à ne pas savoir doser, dans le sens où soit on la prend à 100% (typiquement la droite qui considère que la réussite ou l’échec sont totalement individuels et que « les riches méritent d’être riches et les pauvres d’être pauvres puisqu’il suffit de ») ou à 0% (typiquement la gauche qui confond parfois explication sociologique et excuse). Pour ma part je trouve que les deux aspects sont importants, mais surtout indissociables, et que si l’on doit être conscient de nous-mêmes, on doit aussi être conscient de ce qui nous a structuré, et de ce qui structure les autres. La responsabilité personnelle est importante, pas car elle est réelle (in fine le fait même de prendre conscience de notre déterminisme était lui-même déterminé), mais parce qu’elle est utile : elle mobilise et permet de se sortir les doigts du cul (car elle balaie le « c’est pas ma faute »), et même de pointer de rendre la « justice » (qui n’existe pas à proprement parler) donc nous avons tous besoin en tant qu’êtres humains (comme le dit Sartre, nous sommes condamnés à être libres). Mais le déterminisme social est une réalité, et les structures sociales nous modèlent fortement (ce qui fait que la « méritocratie » n’a que peu de réalité, le fils d’immigré devant nécessaire + se battre dans la vie que le fils de Bernard Arnaud), et elles doivent être critiquées (tout comme ceux qui pourraient les faire évoluer, et choisissent de ne pas le faire ou de le faire dans leur intérêt de classe). En être conscient permet aussi d’être plus indulgent et empathique, et en particulier avec soi-même.

    Enfin bref, voila voila, au plaisir de te réécouter 🙂 Des bisous

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